La CGT et la CFDT se sont rencontrées afin de préciser les modalités de la mise en œuvre de la journée d’action du 17 juin décidée le jeudi 29 mai.
Les deux Confédérations Syndicales confirment leur engagement dans la préparation de cette journée. Elles se félicitent des décisions prises par d’autres organisations de rejoindre cet appel (FSU, Solidaires …).
Cette journée d’action du 17 juin à trois objectifs :
la défense d’une retraite solidaire. Le 17 juin fait suite à l’initiative du 22 mai 2008. Depuis, le gouvernement n’a apporté aucune nouvelle réponse.
le respect du dialogue social et des partenaires sociaux. En décidant unilatéralement de modifier la législation du temps de travail en faisant fi de la position commune sur la « représentativité et le dialogue social », signée par CFDT, CGT, MEDEF, CGPME, le gouvernement bafoue la démocratie sociale.
l’opposition à la dérèglementation du temps de travail. En imposant une série de mesures touchant aux forfaits, aux repos compensateurs, à l’organisation du temps de travail, le gouvernement permet une plus grande flexibilité, donne plus de pouvoir aux employeurs pour l’imposer. Cela peut avoir des conséquences sur les conditions de vie et de travail des salariés alors que les compensations pour heures supplémentaires vont être réduites.
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Expression syndicale :
Face au projet de déréglementation du temps de travail, Michel Donnedu, secrétaire confédéral de la CGT, souhaite que l’ensemble des syndicats, qui le jugent tous nocif, rejoignent l’action unitaire du 17 juin. Entretien réalisé par Yves Housson
Après avoir engagé une mobilisation sur les retraites, contre le passage aux 41 années de cotisation, vous venez d’élargir le champ de l’action en appellant à manifester, le 17 juin, aussi contre la déréglementation du temps de travail. Quelle cohérence voyez-vous entre ces deux sujets ?
Michel Donnedu. La cohérence, c’est que nous sommes confrontés à des projets qui visent à dévaloriser le travail. Le passage à 41 annuités de cotisation a, dans les faits, pour objectif de diminuer le niveau des pensions. Ce n’est en rien une adaptation à l’allongement de l’espérance de vie, qui exigerait que l’on travaille plus.
En réalité, dans la mesure où les salariés continuent d’être licenciés avant l’âge de 60 ans, c’est un moyen de ne pas verser des pensions à taux plein.
La déréglementation du temps de travail, que le gouvernement vient d’adjoindre de manière très malhonnête au projet de réforme des conditions de représentativité et de validation des accords collectifs, vise exactement la même chose.
C’est la volonté de laisser les salariés avec des droits très affaiblis face à leur employeur pour tout ce qui concerne la détermination de leur temps de travail. …/….
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